Soline Boury, vitrailliste en formation « concepteur créateur » – promotion 31

Le Cerfav accueille des artisan·es d’art tous domaines confondus pour la formation « concepteur créateur » pendant un an. Évaluation de projets art et design, business plan, etc : l’objectif est d’accompagner les stagiaires à la création de leur activité. En ce début d’année 2023, ils nous exposent leurs envies de développement artistiques. Rencontre avec des créatif·ves entreprenant·es !

Soline Boury en atelier décoration au Cerfav | © Julia Schaff – Cerfav

Soline, comment es-tu arrivée à la formation concepteur créateur?

Je m’appelle Soline Boury, j’ai fait une formation « créateur verrier » option vitrail de 2016 à 2018 (promotion 25). Après plusieurs années de travail en entreprise, j’ai choisi d’aller en « concepteur créateur » pour monter mon entreprise et pouvoir choisir l’orientation de mon travail. La formation va moins proposer l’apprentissage d’une technique d’artisanat, mais plus l’accompagnement d’un montage d’entreprise.

Comment s’est passé la rentrée ?

Il y a eu une première évaluation qui nous a permis de faire une présentation : qui on est, pourquoi on a choisi ce métier-là, quel est notre projet professionnel … Nous avons aussi pu faire connaissance avec les autres stagiaires, plusieurs métiers d’art sont représentés [ébéniste, céramiste].
Il fallait énoncer les idées qu’on avait déjà, ce qui n’a pas été forcément si simple ! On a tous à peu près une idée claire de ce qu’on veut faire par la suite. Mais pouvoir énoncer un projet concret de ce qu’on veut vendre comme objet – on est quand même là pour ça – ça n’a pas forcément été simple pour tout le monde, y compris pour moi !

Quels sont tes projets ? Est-ce que pour l’instant tu as des pistes pour différencier les projets arts et design ?

Le but ça serait de créer une activité, toujours dans le vitrail, et aussi dans la pâte de verre pour apporter une texture au vitrail, lui donner une dimension qui n’est pas encore présente. On peut lire avec la vue, mais aussi avec le toucher.
La problématique du vitrail c’est que c’est un objet assez dénué de fonction, principalement décoratif. On peut lui attribuer des fonctions pédagogiques comme par exemple une bible illustrée … C’est aussi un signe apparent de richesse.
Autant l’artistique se fait assez facilement, autant le design est un peu plus « balbutiant ».

Quels vont être tes sujets ?

Il y a deux thèmes qui reviennent particulièrement chez moi.
Je suis amoureuse du métier du vitrail, parce que il y a la lumière et parce qu’il y a aussi la technique. Quand on regarde les cisterciens, leurs techniques … quand on a l’œil de vitrailliste, on se rend compte que ce sont des vitraux qui sont techniques et qui demandaient des heures de travail. Ça m’intéresse d’aller chercher dans cette technique pure.
Et de l’autre côté, mes artistes préférés viennent du monde du tatouage. Ce qui m’intéresse, c’est le rapport à la peau, à l’histoire qu’on veut raconter de soi-même, qu’on montre aux autres, et à la trace sur la peau.
J’ai beaucoup travaillé sur la cicatrice. Comment son histoire se répercute sur son corps ? Et comment on utilise son corps pour raconter son histoire? Il y a un peu ce dialogue-là entre la cicatrice et le tatouage. J’avais aussi travaillé sur la pâte de verre avec la texture de peau. Avec une application qui reprenait une esthétique de tatouage. Je pense poursuivre sur ces thématiques.


Vous pourrez suivre les prochaines étapes des projets de Soline Boury sur notre site. La formation concepteur créateur  vous intéresse ? Renseignez-vous en cliquant ici.

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