Les créateurs verriers promotion 31 vont suivre une formation de 2 ans au Cerfav pour apprendre à maîtriser les techniques du verre, créer et/ou approfondir leurs projets artistiques et de design, et bénéficier d’un accompagnement spécialisé au développement de leur activité d’artisanat d’art. Faisons connaissance avec eux !
Peux-tu te présenter et nous dire pourquoi tu es venue au Cerfav ?
Lisa : Je suis Lisa Rodrigues et je viens de sortir de trois ans de Beaux-Arts à Nantes. J’y ai rencontré le verrier Simon Muller (Arcam Glass) qui travaille en collaboration avec les Beaux-Arts. On a fait quelques pièces ensemble pour la réalisation de mon diplôme et au fur et à mesure, je me suis rendue compte qu’être artiste, ce n’était pas vraiment ce qui m’intéressait, que j’étais plus axée sur des questions artisanales. La question du geste, c’est vraiment ça qui m’intéresse.
J’ai toujours eu une affinité particulière avec le verre ; c’est quelque chose que j’ai entretenu de la manière la plus simple possible, en allant à des expositions, des événements qui tournaient autour du verre …mais je n’avais jamais pratiqué. Pendant ces trois ans, le verrier m’a laissé faire beaucoup de choses ; j’ai fait deux stages l’année de mon diplôme. Il m’a parlé du Cerfav parce qu’il y a été formé.
Suite à la première évaluation, tu as choisi l’option soufflage. Est-ce que tu avais déjà ça en tête avant ? Et pour quelle raison ?
Oui, c’est ce que j’ai le plus pratiqué quand j’étais chez Simon ; l’essentiel des pièces qu’on avait commencé à développer ensemble pour mon diplôme étaient toutes soufflées.
Il y a aussi une question de tension et de creux, de vide et d’espaces pleins, qui m’intéresse beaucoup par rapport au thème que j’aborde depuis mes 3 ans aux Beaux-Arts et que je veux continuer d’aborder ici.
C’est vraiment la technique qui correspond le plus aux gammes de forme que j’aimerais bien développer pendant les deux années qui arrivent.
Peux-tu nous en dire plus sur les thématiques que tu vas développer pour tes projets art et design ?
La thématique principale c’est la tension. Cette notion-là m’intéresse, mais plus particulièrement autour de la question du BDSM. Avant j’ai beaucoup travaillé sur le shibari (le bondage japonais) et il y a toujours eu cette question de la corde. C’est un sujet que j’aimerai bien faire évoluer, qui se crée entre le matériau et le thème, autant pour l’aspect design qu’artistique.
J’envisage plus le projet artistique comme quelque chose qui va tourner autour de la figuration. Je pense que ça sera un mélange de formes soufflées, imbriquées les unes dans les autres, qui tiennent avec une corde.
Et pour le projet design, des objets qui ne sont pas dans la figuration totale, mais plus en lien avec l’imagination. Pour l’instant la forme précise est encore en construction. Il s’agirait d’objets fonctionnels, qui permettent d’imaginer des scénarios dans la pratique du BDSM.
Vous pourrez suivre les prochaines étapes des projets de Lisa Rodrigues sur notre site.
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