Les créateurs verriers promotion 30 sont dans leur seconde année de formation : ils affinent leurs connaissances techniques et leurs projets artistique et design. Objectif : devenir un·e artisan·e d’art averti·e et même créer son propre atelier. Découvrons leur univers !
Bruno, est-ce que tu peux te présenter et nous dire pourquoi tu as eu envie de suivre la formation « créateur verrier » au Cerfav ?
Bruno : Je m’appelle Bruno Maximilien-François, je suis guadeloupéen et ça fait une vingtaine d’années que je suis en France métropolitaine. Je suis venu pour mes études, j’ai trouvé l’amour et je suis resté.
Je suis ingénieur en mécanique et en productique. Je développais des moyens pour économiser du temps et de l’argent, en travaillant sur les moyens humains, mécaniques, automatiques … J’ai travaillé dans l’industrie durant plusieurs années, notamment pour l’entreprise John Deere. J’y ai découvert pas mal de procédés de fabrication.
Je suis devenu père en 2019 puis il y a eu le covid et ses déboires. J’ai ressenti le besoin de me rapprocher de mes proches, d’élever mes enfants en Guadeloupe. La réflexion était donc d’apporter quelque chose à la communauté antillaise en exploitant les compétences acquises durant mon parcours professionnel.
Je n’y connaissais rien quand le verre m’a attiré. Sa version artisanale me semblait être un bon moyen d’atteindre mes objectifs de développement personnel et professionnel.
Peux-tu nous en dire plus sur ton choix de la matière verre ?
C’est un peu le hasard. En parallèle de mon activité d’ingénieur, j’ai une activité d’auto-entrepreneur : je vends des punchs, des rhums arrangés sur les marchés, les foires.
Un jour mon regard c’est posé sur un empilage de bouteille que j’utilisais pour faire des dégustations. On pouvait lire « made in Spain 100% Recycled». L’idée de « made in Guadeloupe, 100% recyclé » a germé et J’ai ensuite contacté le Cerfav. On m’a aiguillé vers le métier de souffleur de verre que je ne connaissais pas. Je me suis ensuite renseigné sur les formations en reconversion et les possibilités de réaliser les gammes de produits que j’ai en tête.
Quels sont les projets que tu vas développer ?
Je vais essayer d’apporter ma touche avec des créations verrières créolisées. Je suis plutôt dans l’utilitaire, de vocation. « L’art », je commence à m’y mettre.
Mes créations seront des contenants pour les arts de la maison, de la table : ça ira du service pour des punchs ou des spiritueux élitistes, à pourquoi pas des luminaires …
Il y a des évolutions par rapport à l’année dernière. Cette année je fais un service un peu plus élaboré mais toujours avec des gobelets, une carafe et des coupelles pour l’apéritif.
Comment penses-tu mettre en valeur la culture créole ?Est-ce que ça va se traduire par un thème précis ?
Je pars de souvenirs et du folklore ; par exemple à partir d’une photo.
L’an dernier sur ce principe, j’ai travaillé sur les Dominos parce que J’ai bon nombre de photos où nous étions ensemble à jouer avec mes proches …. J’ai traduit cela en un service à spiritueux qui de par sa fonction, permet d’avoir un échange, un partage autour de ce souvenir.
Je vais réutiliser ce processus cette année. Les thèmes seront autour de la noix de coco pour mon projet design et pour le projet art, autour de la banane qui est comme une « boussole » pour moi.
Je vais principalement réaliser les pièces en verre soufflé associé à des techniques de décorations.
Vous pourrez retrouver les prochaines étapes des projets de Bruno Maximilien-François sur notre site.
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