Les projets de diplôme des créateurs verriers promotion 32 : Mathilde Etienne, option verre au chalumeau

Les créateurs verriers, promotion 32, ont présenté leurs projets de diplôme au musée du Pays de Hanau au sein de l’exposition « Là où fleurissent nos cœurs ardents » visible jusqu’au 21 septembre 2025 à Bouxwiller (67). Ces deux ans de formation leur ont permis de réaliser des créations artistiques et design qui reflètent leur univers élaboré, témoins d’une maîtrise du matériau verre et d’un haut niveau de conception acquis au Cerfav. Nous vous proposons de découvrir le fruit de leur travail et ainsi avoir un bel aperçu de la jeune création verrière contemporaine.

Mathilde Etienne, option verre au chalumeau

Mathilde Etienne a d’abord obtenu un DNMADe en design d’espace et scénographie à l’École Duperré à Paris. Elle en a conservé un attrait pour le placement de la lumière qui est au cœur de son travail. Le verre qui permet de révéler et faire vibrer la lumière, est pour elle une évidence.
C’est le travail du verre au chalumeau qu’elle a choisi pour créer des œuvres qui suivent deux axes entrelacés : le rôle fondamental de l’eau comme origine de la vie, et un imaginaire onirique composés de reflets sinueux.

Elle intègre la mécanique des fluides à son travail pour établir un dialogue entre art et science, qui met en valeur la fragilité et la puissance de l’élément eau.

Son projet art : Ce que l’eau nous murmure encore

Mathilde Etienne nous montre le rôle essentiel de l’eau pour toute forme de vie. Son installation reproduit un corps, un microcosme qui accueille l’eau sous plusieurs formes :  évaporation, condensation, écoulement. C’est un être fictif, qui pose la question d’une complexité apparente, alors que son fonctionnement repose sur « le processus le plus fondamental de la Terre : le cycle de l’eau ».

Le spectateur observe le flux, la vapeur, les gouttes qui perlent dans l’organisme de verre, il est mis face à l’ambigüité, au suspens, entre absence et présence de l’eau dans la pièce. Mathilde a reproduit le cycle de l’eau en y introduisant une part de fragilité et d’imprévisible. Cette installation suspend le temps et nous invite à contempler ce processus en espérant qu’il reprenne, pour nous faire vivre pleinement l’expérience de l’attente.

Ce que l’eau nous murmure encore – installation exposée au Musée du Pays de Hanau

Son projet design : Corps flottants

Mathilde Etienne fait appel à ses souvenir d’enfance où elle « dessinait dans l’eau », en y jetant des gravillons.  Elle observait les ondes qu’elle y créait, danser avec la lumière. Cette infinie variation de reflets l’ont inspiré pour réaliser un luminaire qui « transforme l’espace en une toile vivante, où la lumière dialogue avec le verre », projetant des reflets ondulants qui rappellent l’eau. C’est grâce à un travail sur la brillance et la capacité du verre à renvoyer la lumière qu’elle réussit à créer des effets qui invitent à contempler, à s’évader, loin des lumières fortes et directives.

Quelques étapes de fabrication du luminaire : travail au chalumeau et argenture

Corps flottants : le résultat final

Titre du formulaire de contact