Les projets de diplôme des Concepteurs créateurs en métier d’art, promotion 33 : Lenaïg Bourgoin


Les « Concepteurs créateurs en métier d’art » présentent le résultat d’un an de recherches conceptuelles et techniques au sein de l’exposition
Frappez des Mains, à la médiathèque Jules Verne de Vandœuvre jusqu’au 23 août 2025. Nous vous invitons à découvrir l’aboutissement créatif de chacun de leurs projets pour ces artisans en voie de lancer leur activité.

Lenaïg Bourgoin, ébéniste

Lenaïg Bourgoin est designer, ébéniste, et elle se définit comme idéaliste. « Inspirée par les théories et les pratiques qui développent les fonctions critiques, manifestes et utopiques du design, la création a pour moi le pouvoir de porter des engagements, des intentions dans le réel, de les insuffler dans le quotidien. »
Elle crée des « objets bavards » qui racontent des histoires, celles que Lenaïg aime élaborer, suggérer par des modes immersifs. Ses objets font appel à notre attachement, ont une fonction bienveillante, et se transmettent, pour limiter la surconsommation par l’affection.
Elle a travaillé cette année sur des projets qui viennent stimuler notre curiosité et dont le moteur est l’imagination. Elle propose d’explorer, découvrir, apprendre et comprendre à travers ses objets qui développent l’esprit critique. Mais aussi rencontrer les autres, avec des objets qui génèrent de l’empathie.

Son projet art : le Léondoscope

Le léondoscope de Lenaïg Bourgoin trouve sa source dans l’esthétique relationnelle et vise à l’émerveillement collectif. Il propose une expérience sensorielle, hors du temps et du contexte social.

Il s’agit d’une installation participative qui révèle un phénomène qu’on ne peut pas observer directement : le champ électromagnétique. Les formes organiques et fluides d’un mobile prennent place au sein d’un thérémine et créent des variations sonores. Le public manipule l’installation pour créer des effets et mettre le mobile en mouvement.
Le léondoscope est accompagné d’un recueil de « mini mythes » qui diffuse une radio de témoignages et permet d’enregistrer sa propre interprétation du phénomène, créant potentiellement un mythe collectif.

Son projet design : le Thérèsophone

Pour son Thérèsophone, Lenaïg joue sur l’affordance trompeuse : c’est-à-dire la capacité d’un objet à faire deviner son usage. Ici, elle veut nous interroger sur nos gestes automatiques qu’on pratique au quotidien, mais aussi replacer cet objet quotidien devenu transparent, à notre vue comme usager. Nous faire prendre conscience de la relation que nous avons avec eux. Révéler leur rôle de compagnon dans nos quotidiens.

Le Thérèsophone est un réveil, croisement entre le cadran d’un vieux téléphone et la fonction actuelle de connaître l’heure. Par le geste oublié de tourner ce cadran, on lance un appel qui fait nous fait accéder à une horloge parlante. On programme le thérèsophone à l’heure souhaitée avec le cadran et à l’heure donnée, il sonne.

Lenaïg veut décliner son objet en « petite famille » où chaque « membre » est unique, et présente des variations formelles. Les voix qui donnent l’heure seront également issue d’une campagne d’appel aux voix, dont chaque heure serait interprétée.

Titre du formulaire de contact