Lisy Picard vient de terminer son apprentissage au Cerfav en soufflage à la canne. Au terme de ces 2 ans, elle a acquis les savoir-faire nécessaires à la maîtrise du soufflage de verre, et a aussi relevé des challenges personnels tout au long de sa formation, notamment en participant au concours du Meilleur Apprenti de France. Elle a obtenu la médaille d’or aux étapes départementales et régionales (Grand Est) et la médaille d’or à l’étape nationale. Elle partage avec nous cette expérience stimulante et pleine de défis.


Lisy, pourquoi as-tu souhaité participer au concours du Meilleur Apprenti de France ?
Je suis apprentie en soufflage de verre deuxième année au Cerfav et au sein de la verrerie d’Art des Coteaux.
J’ai voulu participer à ce concours parce que j’ai toujours été motivé par le désir de me dépasser, de me confronté à mes propres limites. Je me suis donc inscrite sans hésitation !
Est-ce que tu as eu une préparation spécifique ? Comment as-tu abordé les épreuves ?
Selon la pièce qui est imposée, il faut d’abord réfléchir aux contraintes techniques, et donc aux étapes de réalisation. Ceci permet de mieux se préparer et d’arriver au moment de la fabrication en sachant ce qu’on fait. Il y a aussi une grande gestion du stress à anticiper.
Comment as-tu fabriqué la pièce ?
Le sujet était une théière soufflée au moule, avec un bec soufflé lui aussi. J’ai fait plusieurs essais avant de trouver la bonne technique. Une fois qu’on l’a trouvé, il faut énormément s’entraîner avant de réussir à faire la pièce aux bonnes cotations.
La pièce demandait un soufflage au moule, ce que j’ai moins pratiqué au sein de mon atelier. J’ai finalement, à force d’entraînement, réussi à gérer les épaisseurs du verre. La réalisation du bec de la théière a demandé beaucoup d’entraînement car il faut une bonne coordination avec son assistant, sans celle-ci il est très difficile de réussir à faire une bonne pièce.
Il y a ensuite eu un gros travail à froid, en parachèvement et taille, où il faut rester minutieux tout au long du processus et être très patient car le verre ne pardonne pas les erreurs.


Quels sont tes projets pour la suite ?
Je veux continuer dans le soufflage de verre, et je veux pouvoir pratiquer le plus possible afin de pouvoir acquérir de nouvelles compétences et technique. J’ai envie de me perfectionner dans tous les gestes et d’un jour devenir meilleur ouvrier de France.
Le fait de s’être confronté à un défi technique et de l’avoir réussi, te conforte dans cette voie ?
Cette expérience m’a vraiment changé, j’ai pu apprendre de nombreuses techniques et à être très minutieuse à chaque geste. Le concours MAF, c’est un peu comme monter l’Everest, le chemin pour arriver au sommet est très long et difficile, avec des moments de doute, mais une fois le sommet atteint on devient plus fort et on est fier du chemin qu’on a parcouru.
Les résultats des apprentis du Cerfav au concours MAF
Spécialité « Soufflage »
Evan Le Merrer – médaille d’argent départementale
Jeanne Mathiot – médaille d’or nationale
Lisy Picard – médaille d’or nationale
Spécialité « décoration »
Julien Bellier – médaille d’or nationale
Pauline Carton – médaille d’argent régionale
Cassandra Jacquot – médaille d’or nationale
Jason Toussaint – médaille d’argent régionale
Spécialité « vitrail »
Roxanne Fouques – médaille d’or nationale
Gabrielle Marzin – médaille d’or régionale
Coline Monjauze – médaille d’argent départementale
Le Cerfav est fier de ses apprenti·es et les encourage chaque année à préparer ce concours. En savoir plus sur l’apprentissage au Cerfav.