Maria José Lopez Orellana, élève « créateur verrier » de la promotion 31 vient du Honduras ; l’artiste Regina Aguilar est venue lui rendre visite au Cerfav en juin dernier pour découvrir son travail et les ateliers du centre. Rencontre avec la seule artiste verrière installée au Honduras.
Ci-contre : Regina Aguilar lors de sa visite au Cerfav le 22 juin 2023, avec Maria José Lopez Orellana, stagiaire « créateur verrier » promotion 31
Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer comment vous travaillez le verre ?
travaille le verre au Honduras depuis 30 ans, et c’est un fait héroïque ! Parce que c’est difficile de trouver les matériaux, de bâtir les fours, …
Je fais des pièces artistiques et de design, pour la table, la cuisine … Il n’y a pas beaucoup de monde qui font du verre au Honduras, je crois qu’il y a deux personnes qui font des vitraux, et il y a une petite école à Progreso que les espagnols financent, pour des enfants. Je suis la seule à faire des pièces artistiques.
Je pratique le thermoformage, le fusing, le vitrail et la pâte de verre parfois.
Vous pratiquez presque toutes les techniques !
Oui, sauf le verre soufflé parce que c’est trop cher à produire.
Je réalise des pièces pour l’architecture : des lampes, des illuminations, des cloisons en verre, des bijoux en réutilisant des bouteilles.
J’ai créé une pièce toute en bouteilles recyclées pour le centre culturel de ma communauté. Je vais aussi « embouteiller » la rue principale de mon village pour créer une illumination.
Vous êtes venue rendre visite à Maria au Cerfav, vous connaissiez déjà notre centre ? Comment s’est organisée la rencontre ici à Vannes-le-Châtel ?
Je connais le Cerfav depuis les débuts, depuis 30 ans. J’ai habité aux Etats-Unis et j’étais dans le milieu verrier. Maria était mon élève au Honduras. Elle m’a aidé sur des projets en thermoformage.
Je suis heureuse qu’elle puisse suivre la formation ici, elle peut profiter d’un lieu comme le Cerfav. C’est la première fois que je viens ici : c’est un luxe cette école !
Vous êtes heureuse de vos découvertes dans nos ateliers ?
Je suis contente de voir toutes les possibilités qui sont offertes, il y a toutes les machines, toutes les techniques.
Chez nous c’est un fait héroïque de réussir à avoir un atelier verrier, l’électricité est chère, il faut importer les matériaux. C’est ce qui rend trop difficile la création en verre soufflé.
